Cette fois-ci, on tente le bus et pour 12h, (sans WC) pour pas faire les choses à moitié !

Défi n°1 : trouver le bon bus : Volvo, air climatisé, couchettes, Wi-fi.

Défi n°2 : rester dans le bon bus … échec : ah ces touristes, ils ont bon dos : transfert dans un Mercédès (« si si, Mercédès-Volvo, c’est ça !), option: assises ou…assises, télé en hindi à fond tout comme la clim. On partait chercher le frais, le ton est donné !

On arrive après 14h30 de bus mais en forme sur les hauteurs de Dharamsala, à McLeod Ganj. Verdure, calme, fraicheur, coq qui chante... le bonheur !

Ce village abrite la résidence du Dalaï lama, réfugié ici avec de nombreux tibétains (et beaucoup de moines en tenues !) suite à l’invasion chinoise. Il est situé dans le massif du Dhanla Dar avec ces cimes enneigées (oui Lulu, on peut le dire, on est dans l’Himalaya).

A peine installées sur la terrasse de notre guesthouse, on repart déjà pour 2h30 de taxi pour aller faire du parapente. Les derniers kilomètres de montée seront plutôt escarpés : chemin empierré surplombant d’abruptes falaises où un bon français hésiterait à s’engager, l’indien parvient à faire croiser deux 4x4, l’adrénaline commence à monter.

Pas le temps de stresser qu’on est déjà harnachées et prêtes à sauter, le temps se couvre il faut y aller. Et c’est parti pour 30min de survol des chaînes montagneuses et quelques sensations fortes lorsque nos « drivers de parapente » s’amusent à essayer de nous faire vomir. La descente est plus ou moins rapide et mouvementée, tout comme l’arrivée. On s’en rappellera longtemps mais on est toutes enchantées !
Le soir pour nous remettre de nos émotions, on teste un petit restaurant traditionnel tibétain. Enfin un repas pas trop épicé, décidément, ici c’est notre petit paradis !

McLeod Ganj : week-end nature
McLeod Ganj : week-end nature

Dimanche matin, on prend notre courage à deux mains : au programme, ascension du Triund. 3h30 de montée (pour les plus rapides !): des sentiers surplombant là encore le vide, des marches d’escaliers naturelles et pas très régulières. Elle finira par une semi-escalade: « choisis ton chemin, l’essentiel est d’arriver au sommet », à 2872m. Le jeu en vaut clairement la chandelle : cimes enneigées, paysages à couper le souffle, troupeaux en tout genre (chèvres angoras, mules qui approvisionnent les restaurants d’altitudes et… touristes en grandes tenues : tong, sacs à main, musique, cris…).

Pas trop le temps de profiter du paysage, on a froid et les nuages menacent. On trouve refuge dans une cahute faite de bâches et de palettes qui nous servira de restaurant. 3 bouchées, une vingtaine de trekkers entassés dans 4m², nous voilà réchauffées ! Nouveau moment de partage très agréable.

Il est déjà l’heure de descendre, et quelle descente ! Heureusement que notre petit guide Vinot est là : ton chemin, tu improviseras. 3h éprouvantes rythmées par quelques belles glissades, sous les « tchalo, tchalo !» de Vinot (= "allez, allez !", tel un berger guidant ses 6 belles chèvres).

La randonnée se termine par la traversée d’une cascade, présentée comme sublime…mais pendant la canicule, on ne risque pas de se noyer !

La fin de notre week-end sera bien plus tranquille, nos organismes le réclament ! Visite du temple du Dalaï Lama, emplettes au marché, tout en profitant de nos derniers moments au calme.

La dernière épreuve du bus nous attend, cette fois on ne se fera pas piégées. On rentre bien avec un Volvo, le vrai, le bon, le confortable !

Vous l'avez surement compris, ce petit coin paisible loin de l'agitation de l'inde a été un de nos coups de cœur !

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